mardi 18 juin 2013

Cette nuit.


J’entends un bruit au loin. Tout à coup, je sais. Antoine vient de se réveiller. Il est 2h40.
Antoine est un petit dormeur. La plupart du temps, il estime qu’il a fini sa nuit à 6h20 ; si on a un peu de chance, 6h50.
Mais cette nuit, la chance n’est pas là ! Elle dort, elle.
Avec Xavier, nous attendons avant de nous lever, parfois il se rendort. Non, visiblement pas cette fois. 
Je sors du lit, suivie de près par Xavier. 
Chacun son truc ; l’un va chercher un bibi d’eau, l’autre va chercher Antoine et on se retrouve au point stratégique : la table à langer.
Antoine ne semble pas en forme. Il n’a pas de fièvre mais je lui donne tout de même du doliprane pour le soulager. Il fait ses dents. Elles sortent quasi toutes en même temps : canines, molaires, prémolaires : tout le monde est à la fête.
Après avoir changé sa couche, je m’installe sur le fauteuil dans sa chambre avec Antoine dans les bras. 
Je le berce, le couche et retourne au lit. 2 minutes plus tard, il repleure, je hausse la voix, je peste, je le berce de nouveau, il s’endort dans mes bras, le recouche, et il repleure… la petite histoire dure ainsi jusqu’à 4h00.
Il arrive finalement à se rendormir… jusqu’à 6h00 (soit 20 minutes, avant que mon réveil sonne).
Dans le lit, ni Xavier, ni moi ne prononçons un mot. Inutile. Nous pensons à la même chose "Mais, putain, c'est pas vrai...". Je lâche à Xavier (ou pour moi-même) "Je vais mooouurir"  et me lève définitivement... épuisée.

Et quand la fatigue et le ras le bol prennent le dessus, je me dis que je n’en aurais pas un 2eme  « ah ça non ! ».  Et après, j’oublie quand je vois sa petite trombine avec ses grands yeux ronds écarquillés et quand il crie dans la maison « Maman, Mamaaannn ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire